lundi 4 juillet 2011

Du ciseau au montage ? Une histoire sans faux raccords et en cut.

Au départ, plan fixe unique, quelques raccords quand la pellicule vient à manquer lors de la prise de vue

http://youtu.be/0FBQq744bes

Méliès, l'homme à tête de caoutchouc, 1901.

Et bien sûr dans le cas de l'illusioniste Méliès, un secret de fabrication, mais sans collage ultérieur.

Un peu plus tard apparaît le champ contre champ, comme dans cet extrait de Birth of a Nation de Griffith, 915) à 3 minutes 49. Le reste de la séquence montre comment le changement de pièce rendu possible par le cinéma indique un usage encore très théâtral des sorties de scène : on peut ainsi compter le nombre de portes qui s'ouvrent littéralement sur le plan suivant.




La théorie du montage s'affine ensuite comme vient de vous le prouver cette expérience datant de 1920 qui traduit la force du montage proprement dit.

Le Cuirassé Potemkine d' Eisenstein (1925) montre bien comment les films peuvent s'affranchir désormais du théâtre pour proposer du nouveau, un langage propre, quelques 30 ans après l'invention du cinéma  :



Un montage parallèle qui fonctionne comme une métaphore dans les deux plans qui succèdent à la pendule d' un film aisément reconnaissable qui date de 1936.

Le cinéma conserve son caractère expérimental : le champ contre champ s'améliore depuis les premiers essais cités plus haut.

Au début de Birds, 1961, Alfred Hitchcock utilise la technique du champ contre-champ avec virtuosité dans les deux dialogues.




Désormais, les deux visages sont filmés alternativement du point de vue de l'interlocuteur, ce qu'indiquent quelques plans seulement chargés alternativement et parallèlement de montrer le dos (et en l'occurence le chignon) des personnages. La participation du spectateur est renforcée.





Et pourtant, parfois, du ciseau au montage, il n'y en a pas !

Voire pas du tout, mais n'était-ce pas déjà ce que faisaient les Lumière (avec leurs plans fixes) ?

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